À la suite de la décision de la Norvège d’augmenter l’impôt sur la fortune, la Suisse a été témoin d’une augmentation des délocalisations de certains des citoyens norvégiens les plus aisés.
En novembre dernier, le gouvernement norvégien a augmenté l’impôt sur la fortune de 0,85% à 1,1%, incitant environ 65 personnes, disposant d’une fortune combinée dépassant 47 milliards de couronnes (4,4 milliards de dollars), à s’installer en Suisse d’ici un an, comme le rapporte le journal norvégien Dagens Naeringsliv.
L’ajustement fiscal en Norvège concerne les personnes dont la richesse nette dépasse 1,7 million de couronnes (158 000 dollars) et les couples mariés dont la richesse combinée dépasse 3,4 millions de couronnes (317 000 dollars), les soumettant au taux d’imposition révisé de 1,1 %, révèlent les données de PwC.
La décision d’un milliardaire
L’une des personnalités notables qui effectuent la transition est le milliardaire Kjell Inge Røkke, principal actionnaire et président du géant de l’investissement industriel Aker ASA.
Dans une lettre ouverte adressée au conseil d’administration en septembre, révélée par The Telegraph, Røkke a décrit son «choix difficile» de passer de la Norvège à la Suisse. Avec une valeur nette estimée à 4,9 milliards de dollars par Forbes, Røkke détenait prétendument le titre de plus grand contribuable norvégien.
L’attraction suisse
L’attrait de la Suisse en tant que sanctuaire pour les riches est largement attribué à sa fiscalité modérée. Comme l’indique PwC, l’impôt sur la fortune en Suisse dépend du canton, le pays comprenant 26 régions distinctes, chacune administrant sa propre réglementation fiscale. Par conséquent, les résidents bénéficient «d’un taux d’imposition global sur la fortune nette compris entre 0,02 % et 1,03 %», offrant un environnement fiscal considérablement plus clément par rapport aux taux majorés de la Norvège.
De plus, la réputation de la Suisse s’étend au-delà de sa structure fiscale favorable. La nation a décroché la première place dans le classement des meilleurs pays pour une retraite confortable, établi par U.S. News & World Report. L’évaluation s’appuie sur une enquête mondiale, rassemblant les points de vue de 6 100 participants âgés d’au moins 45 ans, et évaluant des critères tels que l’abordabilité, la fiscalité et les droits de propriété.
La combinaison de la baisse des impôts et des facteurs de qualité de vie de la Suisse souligne son attirance pour les individus aisés du monde entier, offrant à la fois des incitations financières et un environnement propice à une vie prospère et confortable. L’exode des riches Norvégiens témoigne de l’attrait durable de la Suisse, soulignant le statut de la nation en tant que destination privilégiée pour les personnes financièrement aisées.