Dans le but d’aligner les pratiques d’investissement sur les objectifs environnementaux, la France a imposé de nouvelles restrictions sur l’utilisation du label national ESG (Environnement, Social et Gouvernance) pour les fonds d’investissement.
Le ministre des Finances Bruno Le Maire a souligné qu’exclure les sociétés pétrolières et gazières qui envisagent d’augmenter leur production est “essentiel” pour lutter contre le changement climatique. Cette mesure vise à offrir aux investisseurs verts une meilleure compréhension de leurs investissements.
Voici un aperçu des nouvelles normes:
- Le label ESG national sera refusé aux fonds incluant des entreprises du secteur des combustibles fossiles cherchant à accroître leur production.
- Depuis 2016, le nombre de fonds labellisés ISR (Investissement Socialement Responsable) en France a explosé, avec plus de 1 000 fonds et des actifs dépassant les $800 milliards.
- Les nouveaux critères seront appliqués à partir de mars de l’année suivante, dans le cadre de la révision par l’Europe de ses directives d’investissement ESG.
L’exigence de divulgation en matière de finance durable fait l’objet d’un processus de consultation par la Commission européenne, avec des révisions potentielles importantes pour empêcher le greenwashing.
Bruno Le Maire estime que cette étape est cruciale dans la lutte climatique.
Cette position n’est pas unique à la France; La Belgique a également adopté des règles plus strictes contre les investissements dans les combustibles fossiles.
Le secteur financier français, y compris le principal gestionnaire d’actifs Amundi SA, a fait preuve de résistance à ces changements. En revanche, les organisations à but non lucratif applaudissent cette décision.
Lara Cuvelier de Reclaim Finance considère la décision du gouvernement comme un message clair adressé à l’industrie des combustibles fossiles pour qu’elle mette fin à ses efforts d’expansion.