La nouvelle édition du “Baromètre du transport et de la logistique”, élaboré par la TLF, la Fédération française des entreprises de transport et de logistique, a été dévoilée.
L’analyse des données révèle les innombrables défis auxquels le secteur logistique français est confronté:
- de la contraction du fret routier,
- des perturbations ferroviaires,
- de déclin du secteur de la navigation intérieure
- d’un ralentissement notable des activités de stockage et d’entreposage.
Les statistiques proviennent de plusieurs entités gouvernementales, mais la fraîcheur de certaines de ces données varie.
Sur la route: le ralentissement persiste
Les défis anticipés pour le secteur du fret routier en France sont devenus réalité. Au 2e trimestre 2023, on a constaté une baisse flagrante des volumes de 4,7% sur un an. Et juste au cours de ce trimestre, il y a eu une baisse de 6,4%. Cet effet en cascade a entraîné une diminution des embauches, avec une réduction de 4 300 employés au cours de ce trimestre, soit une baisse de 1%. Les faillites ont également augmenté de 20% par rapport à l’année précédente. Le pronostic d’ici la fin de l’année ne semble pas optimiste.
Rails: obstacles sur la piste
Le secteur du fret ferroviaire a été en turbulence au 1er trimestre, principalement en raison de grèves opposées à la réforme des retraites. Cette tourmente a vu de nombreuses annulations, la priorité étant donnée aux trains de voyageurs. Malgré un léger rebond de 11% au 2ème trimestre, il reste en baisse de 18% sur un an. L’éboulement de la Maurienne fin août jette le doute sur les prochains trimestres.
Eaux intérieures: relever les défis
La navigation intérieure, pivot de la logistique française, est sur une trajectoire descendante depuis 18 mois. Dès le premier semestre 2023, l’activité a chuté de 14% par rapport à l’année précédente, malgré des prix stables après les hausses de l’année dernière.
Entreposage: se heurter à un mur
Après trois années de croissance (2020-2022), l’année 2023 a vu un coup d’arrêt dans le secteur de la logistique. Aux trois quarts, et il y a une contraction. Bien qu’il y ait une baisse de 1,7% sur un an, les prix ont bondi de 5,8%. Ainsi, l’immobilier logistique a connu une baisse de 24% de la demande placée en entrepôts au cours des neuf premiers mois de l’année. Les investissements ont chuté de 74%, signe d’un ralentissement de la croissance.
Mers: naviguer dans des eaux agitées
Dans le domaine maritime, la demande mondiale par rapport aux excédents de transport maritime a maintenu les taux de fret à un niveau bas. Notamment, les tarifs sur la liaison Asie-Europe du Nord sont tombés en dessous de $1000, révélant les défis du secteur. Les annulations ont augmenté de la mi-septembre à la mi-octobre, puis ont diminué. Quant aux ports français, ils ont connu un rebond après les grèves du 1er trimestre. La résilience de ces ports est évidente, même après les revers de l’année précédente.
Ciel: vers le haut, mais avec des turbulences
Le secteur du fret aérien, qui a plongé en 2022, affiche désormais des indicateurs de reprise. À l’échelle mondiale, les volumes ont considérablement augmenté, marquant une rupture avec 19 mois consécutifs de ralentissement. Mais en Europe, les volumes sont restés constants, en raison de l’augmentation des capacités reflétant l’augmentation du trafic aérien de passagers. Cela a provoqué une baisse des prix. Les aéroports français restent stables, avec une croissance annuelle de 10%. Cependant, une baisse des prix de 26% au 2e trimestre fait sourciller.